Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • ...

     

    Douce,

    douce,

    sois douce avec lui, le pauvre, il à si peur.

    Regardes : Ses mains sont des volcans, et ses yeux sont des ouragans, il ne voit rien car il est sourd/muet.

    Regardes son ombre gronder.

    Ses lèvres sont une terre aride

    Caresse l'air qui s'y engouffre,

    Ses vaines éclatent comme des tambours hypnotisants,

    Il est un monde en lui qui se déchaîne, ses ailes sont en feu, ses rêves sont en sang.

    Eponge de tes yeux le liquide vermeil, d’un battement de cil enrobé de lumière,

    Répands sur lui l’onde de ton amour, et fait pleuvoir la tendresse de l’éternel

    Victoire de la dernière pluie

    Vois :Sa colère est celle de l'oubli.

    Il brandit sont couteau, il fait noir dans sa main, le froid sèche ses os, la nuit gonfle ses veines.

    Il crois dans la déchirure, il crois dans l’obsolescence, il crois dans le vide, il crois dans le néant.

    Il voudrait tuer pour se sentir vivant.


    Il fait un vent dévastateur, des feuilles mortes voltigent de tous côtés

     

    Regardes le venir vers toi avec son armée de l’exil

    A chaque pas qu’il fait faisant trembler la terre

    Et transpirant la sève de son cœur meurtris

    A ce moment précis, sois douce, oh sois douce,

    Pour lui.

    Tout doucement creuse un tunnel au fond de son oublie

    Et blotti ta chaleur aux creux sa souffrance

    Au coeur du monde qui s'échoue

    Au cœur du corps de son aveuglement

    au beau milieu de son apocalypse

    blottie toi, tout doucement

    tes veines s’ouvriront comme des fleurs au mois de mai

    tu sentiras sa peine et sa douleur couler dans les rivières  de ton corps gracieux

    les mystères de ta nature comme mille chandelles s’illumineront

    et se sera le feu de l’origine et de la beauté même

    et se sera le temps de vendanger l’oublie

    oh recueilles ses larmes, ses larmes chéries,

    qui viennent par millier nettoyer l’horizon

    vois sa pupille claire mourir à la nuit

    suspendue dans le feu de son obscursion

    tout doucement, le déluge

    tout doucement la vie,

    tout doucement la mer et le soleil au même endroit

    dans ce feu clair qui tremble en toi

    dans ce feu doux qui brûle en lui

    noyée dans la douceur,

    la violence s’est oubliée

    consumée par Amour

    La souffrance n’est plus

     qu’un nouveau né

    à l’orée du vent qui se calme et s’assoupit

    tombe d’un lourd sommeil comme si depuis milles ans il n’avait point dormi

    Là, transcende la marée fumante de son agonie

    Puis, dépose les cendres incandescentes au pied de son cœur et dis lui :

    " Je t’ aime depuis le commencement de tout, et ton aveuglement était Amour, oui, tout comme ta haine.

    Ils t’attendaient depuis toujours à l’aube de toi-même.

    Bel inconnu je bénis ta souffrance

    Car elle était le puis de tes larmes d’enfance

    Maintenant dans tes yeux

    Laisse naître la vie

    Et vois fleurir l’aurore de ta délivrance."

    Il n'en restera qu'un éclair fastueux.

    et puis tout doucement il fermera ces yeux.

    Douce.

    Douce,

    Sois douce, mon amie,

    Sois douce autant que la Folie.

     

     

  • milite pour de l'air

     

     Je coule sous une lumière blanche, celle des lampadaires de ma vie qui flanche, je suis irradiée d'une non vie éblouissante qui se reflète sur ma peau cadavérique.

    Je sent l'oubli glisser sur moi comme de la pluie radio-active. Je prends la fuite par les deux bouts et je communique avec mon cerveau par le biais de talki-walkis. J'aimerais bien rester debout mais il n'y à rien à voir, une affiche ou deux, et maintenant, j'ai une dent contre le bitume. Les gens qui marchent sur le trottoir, me font signe que je ne les intéressent pas et je vois la trame de leurs vie qui se dessine sous leur semelles grises. Nous sommes fiers. Nous sommes tous fiers et fiérvreux du tort qui fait fit du feu face à l'incendie fratricide. Face à l'incertitude, celle acide, qui sans souci suce le suc suculant de la vie, sans même, sans même nous demander nôtre avis. C'est une maladie ridicule.

    Et ce soir cette blanche lumière, j'aimerais qu'elle soit brûlée par les flammes du mystère. J'aimerais que les néons éclatent au visage de l'amour qui dort. Pour le réveiller, pour qu'il se lève et derrière les murs d'or construits par ceux qui nient l'oubli, le voir qui sort, qui pleure, qui vit.

    Mais le rêve est là qui lui, danse et reluit, à l'encontre des nonobstants qui se font face avec effroi. Il rêve le monde et pluroie de magie la plume du non-dit. Il la peint de milles couleurs, pour mettre l'hymne en apétit. Je pleure maintenant, je vois la lune. Je la voit luire et chacune de mes pores se ferment comme des stores. Pour peu que le bitume ne m'arrache à moi même. Je crache en souvenirs des ses jours tous les mêmes.

     

    Markkus Nelrog