Comment?

Nôtre sommeil dure depuis bien longtemps

À quand remonte l'aube des temps?

À quoi ressemble d'où nous venons?

Et si, mon frère, nous avions tout oublié?

Et si les flammes du mystère avaient consumées

nos esprits tronqués?

Et si mon frère, tu essayais, avec moi, un instant de te souvenir ...

Que vois-tu?

...

...

Je vois des jonquilles

Je vois des papillons qui n'ont pas l'air d'insectes mais de rires effrénés

Je sent la terre qui tremble sous mes pieds

C'est clair

C'est très clair.

Translucide et nu

Comme le son d'une voix sans âge

La vérité au coeur du mirage

Avec son âme sans contours

...

Des milliards de particules en suspension

Dont les vibrations bercent mes sens de leurs symphonies

...Irréelles...

Tant elles sont belles

Tant elles sont belles!

Comment puis-je voir tout ça?

Comment puis-je entendre tout ça?

Réponds, COMMENT PUIS-JE L'ENTENDRE, COMMENT? Réponds ...

 

 

La splendeur des étoiles

Comment savoir qui a raison et qui a tort?

A tort et à travers

Partout dans mes artères

Je le sent le trésor

Le trésor Velléitaire, révolutionnaire, incandescent et légendaire!

Sors de ton putain de carcan

et dis moi qui tu es.

Sors de ton sombre carcan

Et dis moi qui tu es

Vraiment

Je veux voir pâlir devant toi tous les diamants

Je veux voir s'éteindre et mourir

Tous les faux semblants

à la simple vue du règne qui s'allume dans ton coeur dormant.

Voir fondre éclater dans d'immenses et profondes phototonies fabulatrices tout ce qui constitue le monde et son obscure matrice.

L'espoir est ton frère de sang qui te pleure en prison

Tu n'as pas le droit d'abandonner la gloire de sa mission

Suis le, vois le, lève le voile et vole, vole! vers l'âme, tranche de la lame lovée en ton sein la laideur du goudron qui s'empare des champs de bleuets.

Leurs musiques infâmes nous ont fait oublier

le bruit du souffle du vent et la splendeur des étoiles...

Leves (ton regard vers) Toi.

Si tu es gênée que l'on t'entende

c'est que tu n'es pas en accord avec toi-même

Si tu as peur que l'on te juge

c'est que tu n'es pas en accord avec toi-même

 

Si tu n'oses pas danser pour la seule raison que d'autres yeux regardent

Si tu n'oses pas chanter pour la seule et unique raison que d'autres oreilles écoutent

Tu n'es pas en accord avec toi-même.

Tu n'es que tout petit esclave

prisonnier d'une enclave

Tu n'es... qu'à demi-mot

Tu es ... à demi-mort

 

C'est pourquoi il faut que tu t'aimes

Il faut que tu te puisses aimer

C'est là ton unique remède

C'est là l'unique clef

 

Chéris tout ce qui en toi fabule et s'émerveille

Chéris toute vague nouvelle qui prends corps en ton sein

Chéris passionnément tout ce qui en toi s'éveille

Comme si l'existence était ton seul amant.

 

Car tu n'auras jamais que cet unique souffle

Qui circule intimement au creux de ton corps chaud

Car tu n'auras jamais

Que ces uniques yeux, que cette unique bouche,

Que cet unique cœur taillé

Pour apprécier la vie et te sentir vivant.