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Chasons/Slam - Page 4

  • Sans jamais sucer la moelle de la vie.

    Sans jamais sucer la moelle de la vie. Je perds pied dans mes rêves et je crève de mes envies. Je joue à oublier le jeu, je me perds dans des jeux d’ego ou le jeu jeune et ou l’enjeu c’est JE.

    Abrutissante et démago l’école m’a décollé la peau elle m’a fait croire qu’tout allais bien, qu’elle serait là jusqu’à la fin, qu’elle assurait mes lendemains, elle à saisi tout ce que j’avais, elle m’a jetée sur le plancher, j’me suis trainée sur le tapis, et puis j’ai regardé en arrière et puis ils étaient tous partis, et moi je n’savait pas quoi faire... alors j’ai longtemps réfléchi, et puis j’crois qu’jme suis endormie et quand je me suis réveillée jme suis demandée qui j’étais, jme suis tournée vers le miroir, j’ai vu personne comme un trou noir, je crois qu’il ont pris mon visage, je crois qu’ils ont pris mon courage, je crois qu’ils m’ont volé mon corps, mon cœur ma verve et ma folie. Ils m’ont volé mes corps à corps, et mes raccords, et ma rancœur je l’ai encore.

    Je crois qu’ils ont pris ma magie. Qu’ils ont tué la neige et la vie; Deux gouttes de sang apparaissaient sur le manteau immaculé, de mes plus pures palpitations qui animaient les sensations coulant comme une onde de pluie s’étendant jusqu’à l’infini. Ils ont bloqué l’entré du jeu. Je crois qu’ils ont pris mes yeux bleus, ma taille, ma peau, mon temps, mes mots. Ma vie, mon sang, la passion et le sens,ils ont tout pris, tout pris. Mon Adolescence. Mon iridescence. (et ma décadence, mon efflorescence et ma transparence,mon obsolescence, ma luminescence) je suis libre désormais, de vivre comme il me plait. Sans verve, sans tact, sans cœur et sans patience. Performance m’a perforée le cœur, perfusion à l’odeur de menthe qui écœure. Des boites dans des boites dans des boites dans des boites . Débilité, dos déboités, du rond rangé dans du carré, des rangs trop bien rangés, des dérangés bien enragés en mal d’errance et pleins d’air rance. C’est tout ce qu’il reste.

  • milite pour de l'air

     

     Je coule sous une lumière blanche, celle des lampadaires de ma vie qui flanche, je suis irradiée d'une non vie éblouissante qui se reflète sur ma peau cadavérique.

    Je sent l'oubli glisser sur moi comme de la pluie radio-active. Je prends la fuite par les deux bouts et je communique avec mon cerveau par le biais de talki-walkis. J'aimerais bien rester debout mais il n'y à rien à voir, une affiche ou deux, et maintenant, j'ai une dent contre le bitume. Les gens qui marchent sur le trottoir, me font signe que je ne les intéressent pas et je vois la trame de leurs vie qui se dessine sous leur semelles grises. Nous sommes fiers. Nous sommes tous fiers et fiérvreux du tort qui fait fit du feu face à l'incendie fratricide. Face à l'incertitude, celle acide, qui sans souci suce le suc suculant de la vie, sans même, sans même nous demander nôtre avis. C'est une maladie ridicule.

    Et ce soir cette blanche lumière, j'aimerais qu'elle soit brûlée par les flammes du mystère. J'aimerais que les néons éclatent au visage de l'amour qui dort. Pour le réveiller, pour qu'il se lève et derrière les murs d'or construits par ceux qui nient l'oubli, le voir qui sort, qui pleure, qui vit.

    Mais le rêve est là qui lui, danse et reluit, à l'encontre des nonobstants qui se font face avec effroi. Il rêve le monde et pluroie de magie la plume du non-dit. Il la peint de milles couleurs, pour mettre l'hymne en apétit. Je pleure maintenant, je vois la lune. Je la voit luire et chacune de mes pores se ferment comme des stores. Pour peu que le bitume ne m'arrache à moi même. Je crache en souvenirs des ses jours tous les mêmes.

     

    Markkus Nelrog